vendredi 16 décembre 2005

 

La star des maternelles



Voilà une petite personne qui a fini par faire partie de la famille!

C'est Dora l'exploratrice, à qui il arrive plein d'aventures (comme dit Lucie, "sa mère est drôlement cool!!"), et qui emmène les petits dans des endroits fabuleux, comme le cité perdue, où il y a tous les objets qu'on a pu perdre, le pays des contes de fées, La maison des monstres (pour Halloween), le ciel où habite la maman-étoile, etc...

Elle est aidée dans ses aventures par un singe, Babouche , un écureuil, un varan, un taureau, une carte et un sac à dos. Certains ne parlent qu'anglais et Dora, qui est bilingue, apprend aux enfants à dire quelques mots.

Gabrielle a découvert Dora sur la chaine Tiji depuis déjà 2 ou 3 ans, mais elle est maintenant sur TF1, ce qui fait qu'elle est beaucoup plus connue et qu'on trouve plein de jouets et de produits dérivés.

Grâce à Dora, Gabrielle, qui ne dit que quelques mots en français, massacre ausii quelques mots en anglais: one, two.., jump.., car Dora demande aux enfants de répéter ce qu'elle dit.

Cette chère Dora réussirait bien comme orthophoniste.

Quand je pense que Gaby fait sa tête de mule en séances d'orthophonie et quand je la vois répéter de l'anglais!

En tous les cas, un à qui ça donne des idées, c'est le Père Noël.


jeudi 15 décembre 2005

 

Daniel Picouly et la dictée d' ELA 2005

je voulais en parler depuis longtemps et je remettais toujours.
Ce matin, je lis une critique de son dernier roman, "le coeur à la craie". Je ne l'ai pas lu, mais par contre j'ai pleuré en lisant ceci:


"La dictée d’ELA"

"La petite faute"

Il était une fois une faute d’orthographe. Pas une bien grosse. Plutôt, une petite. Mais une faute d’orthographe tout de même. Et, chez nous, on ne badine pas avec ce genre de faute. C’est quatre points en moins. Voilà tout. Cinq fautes et c’est zéro.
La petite faute d’orthographe était malheureuse. Malheureuse de provoquer tant de mauvaises notes et de causer autant de chagrin aux enfants. Mais ce qui l’attristait à pleurer, c’est que plus personne ne voulait jouer avec elle. Pas un nom, un adjectif, un verbe, n’acceptait qu’elle vienne se mêler à eux. Pas le moindre article, la plus infime des conjonctions de coordination.

" Pousse-toi! Va t-en ! On ne veut pas de toi !
-Mais pourquoi ? Je suis toute petite.

- Peut-être, mais quand tu es là, on ne ressemble plus à rien.
On ne veut plus rien dire. Regarde, moi, par exemple. Je m’appelle "basket"… C’est joli comme nom… D’accord, mais imaginons que tu oublies le "s". Je deviens "baket". Est-ce qu’on peut
courir avec des "bakets" ? Non. On peut se laver dans un "baquet", mais pas courir avec. Tu comprends ? C’est important de pouvoir mettre ses baskets et courir derrière la maladie".
La petite faute comprenait. Les baskets avaient raison. Elle n’avait pas pensé à tout ça.
Alors, elle s’est excusée et elle est repartie en baissant la tête. Un peu honteuse.
La petite faute était une faute au mot "chromosome". Le chromosome 11q14.3.
Elle espère qu’un jour, quelqu’un viendra l’effacer. La faire disparaître. Elle sait que ce quelqu’un portera des baskets. Des baskets, sans plus jamais de faute d’orthographe.
Promis.


METS TES BASKETS ET BATS LA MALADIE 2005/2006


Daniel Picouly, auteur de "L’enfant Léopard", prix Renaudot 1999

Alors, j'ai fait la dictée avec des enfants d'école primaire, sous la houlette d'une basketteuse professionnelle, Laia Palau.
Evidemment, comme nul n'est prophète en son pays, ce n'était pas dans mon village.
Re-évidemment, j'ai versé (discrètement) ma larme.

Il y a plein de photos sur le site de ELA (voir liens à gauche), avec les personnalités qui ont fait la dictée le 3 octobre.

Encore un grand merci à Daniel Picouly et à tous ceux qui vont participer à MTB (mets tes baskets pour battre la maladie)

Gabrielle vous fait un gros bisou!!!
!


 

Les affres de l'adolescence


Dans ma jeunesse, on disait que l'adolescence était l'âge ingrat, ou mieux, l'âge bête.
Bien sûr, on le disait devant moi avec un air de commisération et un soupir de ciconstances. Et moi, je bouillais. Les adultes étaient stupides, enfermés dans un carcan de conventions et j'étais parfaitement incomprise.

Les années ont passé, et je suis maintenant la mère d'un ado et d'une pré-ado. Je suis de l'autre côté de la barrière!!
L'ado et la pré-ado sont des ennemis mortels. L'un a le privilège de l'âge, l'autre celui de la vivacité d'esprit (et un égo démesuré). Donc, dès le matin, échange de piques plus ou moins blessantes, jusqu'a ce qu'un adulte s'interpose. Là, miracle, une amnistie se produit, et les ex-adversaires s'allient pour faire face à ce monstre qui tente de leur imposer des règles: l'adulte!
En l'occurrence moi, ce matin, alors que dès 7 h, ces doux jeunes gens en étaient presque aux mains.
Mais où sont donc passés mes bébés, pour lesquels, hier encore, j'étais le centre de l'univers?

Enfin, ce qui me console, c'est que leurs propres enfants feront la même chose, et ils penseront comme moi: "Mon Dieu, qu'est-ce-que j'ai pu en faire voir à mes pauvres parents!"

mardi 13 décembre 2005

 

Petit papa Noël...

Une excellente idée de slumblogger (Images sonores, voir links): s'envoyer des cadeaux virtuels!
Pour slumblogger, donc, les fables de la Fontaine illustrées par Gustave Doré, un de ses illustres prédécesseurs.
Comme je ne suis pas très imaginative (mais que je sais aussi que ça va lui plaire), je fais le même cadeau à Holly Golightly des roses de décembre (cf links)




vous avez vu? c'est la cigale et la fourmi (à gauche). Il avait tout compris, Gustave.























A Estelle, j'envoie de la sauce tomate maison, faite de mes blanches mains.Ca lui changera du ketchup, et merci pour les supers recettes !(le hamburger et le croissant, cf links)















Un grand merci à Holly pour son cadeau, "Loin du paradis".


Dès que je l'aurais visionné, j'en dirai plus.











Alors, bon, j'ai enfin découvert comment on faisait les "links", donc il y en a une pleine page à gauche.
J'ai encore des cadeaux à faire, entre autres à Inocybe, mais là, ça demande une grande réflexion.

 

Réunion au sommet


hier, avec toute l'équipe qui s'occupe de Gabrielle. Il y avait:

  1. la directrice adjointe du Centre
  2. l'assistante sociale (j'ignore pourquoi elle était là, de toute façon elle n'a rien dit; j'ai un a-priori négatif sur les AS)
  3. le médecin
  4. la kiné
  5. l'ergo
  6. la psychomotricienne
  7. l'orthophoniste
  8. l'institutrice spécialisée
  9. l'éducatrice
  10. l'auxilliaire de vie scolaire (les fameuses AVS, les "Arlésiennes" de l'éducation spécialisée, on en parle tout le temps mais on ne les voit jamais, et bien , là si! Il y en avait une, mais elle est débordée, la pauvre. Seule pour tous les petits du Centre!)
  11. nous, les parents.

C'est la première fois qu'on faisait tous le point sur l'évolution de Gabrielle, et j'ai apprécié, car on a pu ainsi savoir ce qu'elle pouvait faire ou ne pas faire, ses limites mais aussi ses compétences. J'avais insisté en privé pour que la kiné insiste devant mon cher et tendre sur le fait de ne pas "diaboliser" chaussures orthopédiques et corset, car c'est ce que mes autres enfants et lui auraient tendance à faire, et comme moi j'insiste, je passe pour une tortionnaire.
Donc, elle a bien insisté, ainsi que le médecin, sur l'obligation de port de ces orthèses, sous peine de déformation plus graves qui pourraient la conduire à l'opération.

Nous nous sommes ensuite fixé des objectifs, que nous, parents, devrons signer. Une réunion d'évaluation aura lieu avant les vacances.
Un bémol: le médecin insiste sur la nécessité de retourner à Paris et repasser une IRM.
Franchement, je n'en vois pas l'utilité, à part torturer cette petite. Utilité: zéro, car pas de traitement!!




Là, elle est avec Marie-Claude, lors du week-end avec ELA, et elle se dirige vers un elfe! (il y avait avec nous une troupe de comédiens pour enfants)

lundi 12 décembre 2005

 

"Non mais, tu déblogues!"

C'est un peu ça ce matin.
Je tente d'écrire un billet, et pan! Blogger s'excuse et ferme.

Je voulais parler de Papa ce matin, mais du coup, j'ai remué beaucoup de choses, et je n'ai plus envie de les réecrire.


Il est mort à l'âge de 65 ans, en 2000, après 15 ans de lutte contre l'insuffisance respiratoire, sans compter le diabète qui le traquait depuis l'âge de 17 ans. A la fin, il avait une trachéotomie.
Il est mort d'une crise cardiaque à l'hôpital.



Tu me manques, mon Papa. Tu étais le seul à me croire quand je disais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec Gabrielle, le seul à ne pas me prendre pour une cinglée et à faire confiance à mon instinct de maman. Tu n'as pas su, de ton vivant, que Gaby avait une leucodystrophie, mais parfois je te sens près de moi quand je me sens submergée par la peur de l'avenir. Je sais que tu l'attendras, quand viendra pour elle le temps de nous quitter, que tu seras là pour l'accueillir.

Au revoir, mon Papa.

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