mardi 27 juin 2006
La presse...
Aujourd'hui , parution d'un article sur le problème (merci, merci, Nolwenn), du coup, appel de la DDASS, du directeur du Centre (injoignable jusqu'à présent, aujourd'hui mon heure était la sienne), interview radiophonique sur France Bleu et enfin reportage sur France 3 Centre.
J'avoue être en liquéfaction, d'ailleurs la maman d'une autre petite est dans le même état que moi...
J'appelle le médecin pour prendre RDV pour demain pour moi (je fais malaise sur malaise) et il me dit qu'il faut que je me ménage, que je fais face à un mur. Hélas, je crois qu'il a raison.Mais c'est plus fort que moi, IL FAUT que je me batte, pour Gabrielle et les autres enfants...
Don Quichotte, je vous dis.
Merci à tous pour votre soutien, désolée de n'être pas plus présente, mais je me rattraperai après ...
lundi 26 juin 2006
On tire nos dernières cartouches...
une copie du courrier que nous avons faxé depuis le bureau du député (avec sa bénédiction et son appui)
A l’attention deMonsieur G. Délégué interministériel des personnes handicapées
Ministère de la Santé et des Solidarités
Monsieur le délégué,
Nous nous permettons de vous envoyer ce fax (qui sera suivi par un courrier) pour vous faire part d’une situation qui nous met au désespoir.
Nous sommes les parents d’enfants handicapées, dont les âges s’échelonnent de 3 à 7 ans. Actuellement, nos enfants sont intégrées dans ce qui se nomme « l’unité d’accueil des jeunes enfants » ou jardin d’enfants, qui est une annexe de l’institut d’éducation motrice de ..., situé à T..., dans le....
Le jardin d’enfants quant à lui, est situé dans une école primaire de B., l’école primaire du G.. Cette école fait partie d’un groupe scolaire, la maternelle est de l’autre côté de la cour.
Le vendredi 16 juin, à 15h, nous, parents, avons été convoqués de toute urgence par le directeur de l’IEM, Mr R. ; là, il nous a annoncé que le jardin d’enfants fermerait ses portes dès septembre.
Les raisons qu’il a invoquées sont pratiquement toutes d’ordre financier : la location des locaux à la ville de B. coûte, d’après lui, très cher. Il n’y aura que nos 5 enfants l’an prochain pour une capacité de 12 places (incluse dans les 55 places accordées par la DDASS à l’IEM), or des enfants d’une dizaine d’années attendent des places. L’argument qui nous a le plus choqués est (je cite) que nous devons « être solidaires avec la société », que « le trou de la Sécurité Sociale est déjà très élevé » et enfin que s’il ne fermait pas il « serait dans l’obligation de licencier des personnels ».
Estomaqués par la brutalité de la décision, qui se prend comme par hasard à la veille des vacances (et annoncée la veille d’un week-end,encore comme par hasard), nous sommes outrés de cette manière de faire. D’après Mr R., tout, dès la rentrée, sera en place pour accueillir nos petits (dans un institut, qui, je le rappelle, a été construit pour des plus agés, jusqu’à 20 ans), ils auront un espace, des toilettes, etc…ce qui nous conforte dans l’idée que nous avons été tenus sciemment à l’écart.
Il faut que vous compreniez, Monsieur le délégué, qu’à une époque où on n’arrête pas de parler de l’intégration des handicapés dans la vie quotidienne, cette intégration existe au jardin d’enfants. Situé DANS la ville (l’IEM de T.est complètement à l’écart, c’est une structure fermée), dans une école (parfois, pendant les récréations, les enfants bien portants rendent visite à nos petits et apprennent ainsi la tolérance), en face de l’école maternelle dans laquelle certains de nos enfants sont intégrés, après de rudes batailles pour obtenir temps et AVS, batailles enfin gagnées, mais qui sont donc remises en question avec cet éloignement.
Nos enfants sont des enfants fatigables, quand ils sont à l’école, si ça ne va pas, l’AVS n’a qu’à traverser la cour et les éducatrices les reprennent en charge. Quand ils seront à T., il faudra prévenir l’IEM, qui enverra (ou n’enverra pas) un chauffeur pour les récupérer (20 mn de trajet).
Bien d’autres idées nous traversent la tête, entre autres le fait que la kinésithérapeute affectée au jardin d’enfants est partie en retraite et n’est pas remplacée, faute de candidats, paraît-il. Mais quand ils seront à l’IEM, ce sera leurs kinés qui prendront nos enfants en charge. Economies, économies…Les éducatrices spécialisées (dans la petite enfance dans ce cas) ne sont sûrement pas très rentables non plus. Quand tout le monde sera à l’IEM, il sera facile alors de les « dispatcher » dans d’autres services si besoin….
Bien sûr, vous nous direz que la critique est aisée, et que cette histoire de places justifie cette décision. Mais nous avons, nous, notre petite idée, qui n’est pas irréalisable à notre avis. Pourquoi, puisqu’il y a des demandes d’enfants de 10-11 ans, ne leur permet-on pas A EUX d’intégrer le jardin d’enfants (qui changerait de nom), qui est proche de plusieurs écoles primaires ayant des classes d’intégration ? Je suis sure que même au niveau du prix des transports, la société (dont nous sommes solidaires) y gagnerait.
Monsieur le délégué, aidez-nous. Aidez-nous à ne pas perdre cet endroit, où nos enfants sont heureux, où ils partagent énormément avec les enfants bien-portants, où l’accès et la communication pour les parents est facile ; Nos enfants (et nous-mêmes) sommes déjà énormément pénalisés par le handicap.
Il faudrait bien sûr agir très vite, puisque la tactique de Mr R. a été de nous informer le plus tard possible pour nous empêcher de réagir.
L’intégration ne doit pas être un vain mot , aidez-nous par pitié.
Merci d’avoir pris la peine de nous lire et recevez, Monsieur le Délégué, nos salutations.
Voilà où nous en sommes, Les journalistes sont prévenus, d'ailleurs il y aura un article dans le journal local dès demain. j'ai aussi prévenu France 3, TF1, la DDASS (coup de pot, j'ai eu le directeur adjoint), le chargé de mission de la ville de B., qui m'a affirmé que la location était minime, le président du Conseil Général, bref, je suis ...naze....
Merci, merci à tous de votre soutien.
PS: mon forfait de portable est grillé...
A l’attention deMonsieur G. Délégué interministériel des personnes handicapées
Ministère de la Santé et des Solidarités
Monsieur le délégué,
Nous nous permettons de vous envoyer ce fax (qui sera suivi par un courrier) pour vous faire part d’une situation qui nous met au désespoir.
Nous sommes les parents d’enfants handicapées, dont les âges s’échelonnent de 3 à 7 ans. Actuellement, nos enfants sont intégrées dans ce qui se nomme « l’unité d’accueil des jeunes enfants » ou jardin d’enfants, qui est une annexe de l’institut d’éducation motrice de ..., situé à T..., dans le....
Le jardin d’enfants quant à lui, est situé dans une école primaire de B., l’école primaire du G.. Cette école fait partie d’un groupe scolaire, la maternelle est de l’autre côté de la cour.
Le vendredi 16 juin, à 15h, nous, parents, avons été convoqués de toute urgence par le directeur de l’IEM, Mr R. ; là, il nous a annoncé que le jardin d’enfants fermerait ses portes dès septembre.
Les raisons qu’il a invoquées sont pratiquement toutes d’ordre financier : la location des locaux à la ville de B. coûte, d’après lui, très cher. Il n’y aura que nos 5 enfants l’an prochain pour une capacité de 12 places (incluse dans les 55 places accordées par la DDASS à l’IEM), or des enfants d’une dizaine d’années attendent des places. L’argument qui nous a le plus choqués est (je cite) que nous devons « être solidaires avec la société », que « le trou de la Sécurité Sociale est déjà très élevé » et enfin que s’il ne fermait pas il « serait dans l’obligation de licencier des personnels ».
Estomaqués par la brutalité de la décision, qui se prend comme par hasard à la veille des vacances (et annoncée la veille d’un week-end,encore comme par hasard), nous sommes outrés de cette manière de faire. D’après Mr R., tout, dès la rentrée, sera en place pour accueillir nos petits (dans un institut, qui, je le rappelle, a été construit pour des plus agés, jusqu’à 20 ans), ils auront un espace, des toilettes, etc…ce qui nous conforte dans l’idée que nous avons été tenus sciemment à l’écart.
Il faut que vous compreniez, Monsieur le délégué, qu’à une époque où on n’arrête pas de parler de l’intégration des handicapés dans la vie quotidienne, cette intégration existe au jardin d’enfants. Situé DANS la ville (l’IEM de T.est complètement à l’écart, c’est une structure fermée), dans une école (parfois, pendant les récréations, les enfants bien portants rendent visite à nos petits et apprennent ainsi la tolérance), en face de l’école maternelle dans laquelle certains de nos enfants sont intégrés, après de rudes batailles pour obtenir temps et AVS, batailles enfin gagnées, mais qui sont donc remises en question avec cet éloignement.
Nos enfants sont des enfants fatigables, quand ils sont à l’école, si ça ne va pas, l’AVS n’a qu’à traverser la cour et les éducatrices les reprennent en charge. Quand ils seront à T., il faudra prévenir l’IEM, qui enverra (ou n’enverra pas) un chauffeur pour les récupérer (20 mn de trajet).
Bien d’autres idées nous traversent la tête, entre autres le fait que la kinésithérapeute affectée au jardin d’enfants est partie en retraite et n’est pas remplacée, faute de candidats, paraît-il. Mais quand ils seront à l’IEM, ce sera leurs kinés qui prendront nos enfants en charge. Economies, économies…Les éducatrices spécialisées (dans la petite enfance dans ce cas) ne sont sûrement pas très rentables non plus. Quand tout le monde sera à l’IEM, il sera facile alors de les « dispatcher » dans d’autres services si besoin….
Bien sûr, vous nous direz que la critique est aisée, et que cette histoire de places justifie cette décision. Mais nous avons, nous, notre petite idée, qui n’est pas irréalisable à notre avis. Pourquoi, puisqu’il y a des demandes d’enfants de 10-11 ans, ne leur permet-on pas A EUX d’intégrer le jardin d’enfants (qui changerait de nom), qui est proche de plusieurs écoles primaires ayant des classes d’intégration ? Je suis sure que même au niveau du prix des transports, la société (dont nous sommes solidaires) y gagnerait.
Monsieur le délégué, aidez-nous. Aidez-nous à ne pas perdre cet endroit, où nos enfants sont heureux, où ils partagent énormément avec les enfants bien-portants, où l’accès et la communication pour les parents est facile ; Nos enfants (et nous-mêmes) sommes déjà énormément pénalisés par le handicap.
Il faudrait bien sûr agir très vite, puisque la tactique de Mr R. a été de nous informer le plus tard possible pour nous empêcher de réagir.
L’intégration ne doit pas être un vain mot , aidez-nous par pitié.
Merci d’avoir pris la peine de nous lire et recevez, Monsieur le Délégué, nos salutations.
Voilà où nous en sommes, Les journalistes sont prévenus, d'ailleurs il y aura un article dans le journal local dès demain. j'ai aussi prévenu France 3, TF1, la DDASS (coup de pot, j'ai eu le directeur adjoint), le chargé de mission de la ville de B., qui m'a affirmé que la location était minime, le président du Conseil Général, bref, je suis ...naze....
Merci, merci à tous de votre soutien.
PS: mon forfait de portable est grillé...