vendredi 28 avril 2006
A la pêche aux moules, moules, moules....
En fait, voici l'histoire. C&T étant en congé, a décidé d'aller à la pêche avec les deux grands (la pêche, c'est une grande passion chez C&T).
Comme nous en parlons depuis deux jours, Gabrielle avait très envie d'y aller elle aussi ("a pêche, a pêche"), donc elle et moi avons rejoint le reste de la famille à l'étang vers 8 heures ce matin, (ils y étaient depuis 6h30, brrr!) et son papa lui a spécialement sorti une petite canne, mais sans fil de pêche!
La demoiselle a joué le jeu un moment, mais s'est ensuite vite mise à réclamer une VRAIE canne, avec fil et poisson au bout!!
Ca, on ne pouvait le garantir . Vers 10h, comme le vent frisquet ne faiblissait pas et que la crevette s'agaçait, nous avons réintégré nos pénates, laissant là les trois pêcheurs. (C&T m'a précisé qu'il avait assez peu profité, en fait, dérangé qu'il était toutes les 5 minutes par sa progéniture effrayée par les asticots, les poissons qui frétillent et les hameçons qui s'accrochent dans les arbres...)
Gaby et moi, après un petit tour dans le village, avons préparé des croque-monsieurs pour nourrir nos trois pêcheurs affamés!!!
J'ai fait les photos avec mon téléphone portable, elles ne ressortent pas mal, non?
Sur la dernière, on voit la nouvelle Cadillac de Gaby, son fauteuil roulant, avec lequel elle se débrouille drôlement bien!
jeudi 27 avril 2006
Etre vigilant....
Dieu merci, mes parents aimaient lire, des essais historiques entre autres, surtout sur la seconde guerre mondiale.
Et les camps.
Alors, je piquais des bouquins de Christian Bernadac et les lisais en cachette (ça et les San-Antonio m'étaient interdits, ils n'en étaient que plus tentants...)
Plus tard, au début de ma carrière d'infirmière, j'ai rencontré de nombreux déportés; un, entre autres, avec lequel j'ai beaucoup discuté et qui a rendu encore plus vrai ce que j'avais lu, Monsieur Gallois. Je lui rends hommage ici (il doit être mort depuis longtemps, je pense. Il m'a offert un témoignage de sa vie dans les camps, qu'il avait publié à compte d'auteur.
Ca s'appelle "Combat pour la liberté". Le style n'en est pas très "littéraire", mais cela rend ce témoignage encore plus vrai et poignant.
Je voudrais reproduire sa conclusion:
"Cette histoire est une leçon bien triste, et pour que cette tragédie ne puisse plus jamais se reproduire, pour que vous, jeunes d'aujourd'hui, n'ayez pas à connaître la vie horrible et la mort cruelle des déportés, il est nécessaire de combattre le racisme quel qu'il soit, de développer la compréhension mutuelle et la liberté (...)"
Monsieur Gallois écrivait ceci en 1984, mais il est loin d'avoir été entendu...Et j'en arrive à la mésaventure qui nous est arrivée l'an dernier à l'ado et à moi. L'ado, qui était en 5ème et qui était tout fou-fou, s'amusait à je ne sais quel jeu qui consistait à rire et à gesticuler avec ses soeurs, quand soudain, il tend son bras à la manière nazie en disant "heil". Mon sang n'a fait qu'un tour, et pour la première fois depuis très longtemps, je lui envoie une paire de gifles en lui hurlant dessus . Le problème était qu'il ne pensait pas avoir fait quelque chose de mal !!
L'explication a été qu'apparemment, la dernière mode en cour de récré, c'était le salut hitlérien, que mon fils reproduisait bêtement sans en connaître la signification.
Mon sang n'a fait qu'un tour. J'en ai touché un mot au collège, mais je voulais surtout que l'ado retienne la leçon. Je lui ai donc expliqué que ce qu'il avait fait était très grave, que je lui proposait un marché: 6 mois de punition (pas de TV, PS2, copains etc...) OU lire le livre d'André Lacaze, "le tunnel", qui parle sur un mode romancé, de l'expérience de l'auteur en camp de concentration.
Connaissant l'ado, j'étais à peu près sûre qu'il choisirait la lecture (malgré le fait que ce ne soit pas son activité préférée...)
Nous étions convenus qu'après chaque chapitre lu, il me ferait un petit résumé oral. Très vite, il a fallu que j'explique certaines choses qu'il ne comprenait pas; d'autres choses l'ont outré, choqué. Je me suis demandé si je devais le faire continuer, et je me suis rappelé le salut...Il DEVAIT savoir. On a eu des discussions en famille avec sa soeur.
Bref, il y a quelques jours, alors que cette histoire était terminée depuis longtemps, j'ai surpris un econversation avec un copain, dans laquelle l'ado parlait du nazisme et des camps, avec une conviction que c'était le MAL qui m'a fait penser que j'avais pris la bonne décision pour cette fameuse punition...
Si vous avez l'occasion de lire le livre d'André Lacaze, n'hésitez pas. Il est très bien écrit, par un auteur dont on n'a jamais plus entendu parler (j'ai cherché sur Internet). C'est un roman autobiographique écrit à la 3ème personne.
lundi 24 avril 2006
C'est les vacances....
Et dès qu'il y a un brin de soleil, Gaby réclame son vélo....
A noter: grâce à l'ingéniosité de C&T, qui a fabriqué la poignée, il m'est beaucoup plus facile de l'emmener promener. elle dirige, va où elle veut, mais je peux la retenir ou la pousser si besoin. (C'était la croix et la bannière sans la poignée...)
Avantage: vu que nous faisons pratiquement le tour du village 2 fois par jour, la maman prend de l'exercice.
Inconvénient: vu que nous faisons pratiquement le tour du village 2 fois par jour, la maman ressemble à une vieille serpillère le soir.