jeudi 30 novembre 2006

 

Mon "Mr Anon" à moi...

(ou un petit clin d'oeil à Holly....)

Comme il est vrai que l'on n'a que les anonymes que l'on mérite....
Depuis quelques temps, j'ai des commentaires sur mon blog signés "Anonymous", en anglais dans le texte.
Deux questions se posent à moi: -Keskidi? (mon anglais, très scolaire, ne résiste pas)
-Y comprend quoi, en fait?

Et là, horreur, ce cher Anonymous, non content de déblatérer incompréhensible, me colle des liens sur l'atarax ou le viagra (ça, c'est des mots que je comprends). Là, je vois rouge et supprime les commentaires du monsieur (ou de la dame?).
Bon, il y a bien la modération des commentaires, mais quand j'ai testé il y a quelques temps, je n'avais PLUS AUCUN commentaire, tout était bloqué (nulle en anglais, nulle en informatique)

Enfin, pour détendre l'atmosphère, sachez que "Anonymous rime avec Hyéronymous"; alors:

Vu le contexte, Sébastien est hors concours (si tu as la réponse, envoies la moi par mail)

Le défi est lancé....Quand à Mr Anonymous, qu'il réponde, soit, mais me laisse en paix avec ses liens pharmaceutiques....


lundi 27 novembre 2006

 

Le regard des autres...

En fait, ce petit billet fait suite à la lecture d'un billet de Sébastien (images sonores, voir lien) qui date du 21 novembre.
Il donne quelques liens sur des sites d'illustrateurs spécialisés dans les "freaks", les monstres, en fait.

Mais qu'est-ce qu'un monstre?
Au cours de ma carrière, j'ai rencontré beaucoup de pauvres gens brisés dans leur corps et qui peuvent passer pour des "monstres" aux yeux des "normaux" (si tant est que l'on soit vraiment normal), car il est bien vrai que celui qui est différent dérange.
Puis, quand Gabrielle était hospitalisée à Paris, j'ai vu plein d'enfants "monstrueux".
Dans tous les cas, je n'ai pas ressenti d'horreur, de la compassion surtout.

Cela tient peut-être au fait que j'avais une tante paraplégique (petite, la vue d'un fauteuil roulant était tout à fait normale pour moi), qui, quand j'étais plus âgée, m'a fait part de toutes les avanies qu'elle avait eu à subir.
Je passe sur l'inaccessibilité des lieux publics ou autres, c'est d'ailleurs toujours le cas.

Ce sont les regards.
Elle disait que le plus terrible était les regards, mélange de dégoût, voire même de mépris, car souvent le handicap physique l'assimilait à une "idiote" (dans le sens médical du terme) pour certains.
Le fait d'être handicapée la désignait à tous comme différente, "monstrueuse", un "freak", en fait.Ce qui était le plus terrible pour elle était les mères qui écartaient leur progéniture d'elle, comme si elle était contagieuse.


La pauvre est décédée depuis 6 ans, elle n'a jamais su que Gaby était malade.
Et maintenant, je la comprends, ô combien, car depuis que Gabrielle se déplace en fauteuil roulant (avant, c'était une poussette, elle était comme un "bébé" normal), je les vois ces regards, qui me disent que ma fille est un monstre.
Qu'ils sont douloureux à ressentir, ces regards, et pourtant, les "freaks", je crois que ce sont eux, ceux qui jugent sur l'apparence, ceux qui rejettent le "différent".




En guise de clin d'oeil à Sébastien, et pour le remercier de m'avoir offert matière à reflexion, je lui offre l'oeuvre de mon petit "freak" perso, ma Gaby qui a réussi, malgré sa tremblote (et surement avec un petit coup de main, quoique), à nous peindre un très bel arbre en automne.
Je suis tellement fière que j'ai affiché sa peinture au-dessus de mon lit.






Croyez-en mon expérience, les véritables monstres ne se voient pas....

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