samedi 27 mai 2006

 

Les mots pour le dire...

Je parlais récemment du Dr X., rencontré il y a 3 ans en pédiatrie, revu par la suite lors d'autres hospitalisations de Gabrielle et qui m'évitait soigneusement à ces occasions.
Mais mardi dernier, j'y étais à nouveau, avec Lulu, cette fois-ci.
Et qui c'est qui était de contre-visite mardi après-midi?
Lui himself, bien sûr.
L'ayant vu au loin dans le couloir avec le chariot de dossiers, je me préparais mentalement, en me disant qu'en tant que bonne chrétienne, je devais pratiquer le pardon des offenses, et je pensais être prête .
Las, il entra, me vit (il n'avait peut-être pas fait le rapprochement avec Gaby), me reconnut malgré ma décoloration et s'adressa ainsi à Lucie:
"Alors, on est malade? C'est vrai, ça?"
Mon sang n'a fait qu'un tour (autant pour le pardon des offenses) et j'ai rétorqué:
"Ben non, j'avais seulement envie de venir faire un tour dans le service à 3 heures du matin!
-Hein, quoi?
-Mais bien sûr, qu'elle est malade, sinon elle ne serait pas là!
-D'abord, madame, ce n'est pas à vous que je m'adresse, mais à elle (montrant Lucie)"
Je décide de me forcer au calme (dur, dur) et ma Lulu qui dit que oui, effectivement elle était bien malade quand elle était venue.
"Est-ce que je peux avoir le résultat de la prise de sang? (qui avait été faite le matin à 5 heures, quand même, et connaissant les us et coutume du labo du CH, les résultats devaient être là depuis 10 h au plus tard).
"C'est le Dr Y. qui est de garde ce soir, vous lui demanderez!"
Et il tourne les talons.
Pauvre...crétin! (c'est d'ailleurs ce que j'ai dit à l'infirmière qui s'était attardée dans la chambre, en d'autres temes plus colorés, je l'avoue à ma grande honte ).
Vous savez quoi?
Et bien, j'ai attendu le Dr Y., qui a regardé les résultats sur l'ordi.
Et elle était bien malade, les protides montrant une sacrée déshydratation, du style de celles que peuvent avoir les bébés en bas âge diarrhéïques.
Donc, j'avais raison.
Il y en a, ils ont le chic de me prendre à rebrousse-poil ( " On est malade, c'est vrai, ça?")

mercredi 24 mai 2006

 

Encore une grosse frayeur (décidément...)

Cette fois-ci avec ma langoustine Lulu, ma pré-ado de 11 ans, qui m'a fait une gastro d'enfer.
Depuis dimanche soir, elle se vidait littéralement, ce qui m'a conduit, après avoir épuisé toute la batterie thérapeutique de mon médecin (y compris le lopéramide, médicament qui m'effraie un peu, vu les effets secondaires), à l'emmener aux Urgences à 3 heures du matin la nuit de lundi à mardi.
Transférée en pédiatrie (service ô combien stressant pour moi), bilantée (déshydratation avérée), perfusée, nous ne sommes sorties que tout à l'heure, elle bien mieux, moi bien claquée.
Vive la fête des mères (c'est la mienne en ce moment...)!

lundi 22 mai 2006

 

Syndrome de Münchhausen par procuration



Je viens de terminer un livre, "Ma mère, mon bourreau", qui donne à réfléchir.

Le SMP, dont j'avais déjà entendu parler, concerne des personnes, des mères en général, qui n'hésitent pas à faire souffrir leurs enfants, provoquer maladies voire mort, afin que l'on puisse les considérer comme des mères souffrantes et admirables.

C'est une forme de maltraitance peu connue et d'autant plus redoutable.

Le simple syndrome de Münchhausen, j'en ai rencontré un , une fois, au cours de ma carrière. C'était une femme qui se rendait elle-même malade, par besoin que l'on s'occupe d'elle.

Mais celui par procuration est bien pire, car il concerne autrui, plus faible que soi.

Car ce syndrome ne concerne pas que les mères et leurs enfants, mais peut aussi concerner des "professionnels", des infirmières par exemple, qui provoquent des aggravations de la maladie chez leurs patients, voire leur décès, afin que l'on puisse les trouver admirables d'abnégation, gna,gna, gna...(les garces)

Certaines, comme C.M., quand elles sont prises, font croire que c'est par pitié, qu'elles ont "euthanasié" (comme on pique un chien) leurs patients, par pure bonté d'âme.Et certains les croiraient presque....

C.M. est une tueuse, point-barre, la honte de la profession (il y en a eu d'autres, hélas). Certains de ses "patients" auraient pu encore vivre quelques mois confortablement (les antalgiques sont très efficaces de nos jours) et profiter de leurs proches jusqu'au terme normal de leur vie. Malheureusement, Madame Dieu en a décidé autrement...

Un livre de fiction sur le SMP, "la valse du diable", de Jonathan Kellerman, mais il réserve une surprise, alors je n'en dis pas plus...


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