jeudi 11 mai 2006

 

King-kong

Frankie étant parti en vadrouille, il a laissé les commandes à Blandine, qui a tourné un billet plein d'humour sur les "nouveaux hommes". En lui postant un commentaire lui précisant que j'aimais bien les hommes qui ont des poils sur la poitrine (eh oui), je me suis remémorée une anecdote datant de mes folles années d'IDE en cardiologie, où là, je m'en serais bien passé, des poils sur la poitrine.
C'était en un temps que les infirmières de moins de 20 ans ne peuvent pas connaîîîîtreeee....
Bref, je travaillais en soins intensifs et nous commencions à faire des poses de Pace-Maker (les fameuses "piles"). Il y a avait tout un protocole de préparation, la veille de l'intervention.On devait tout d'abord poser un cathéter de 50 cm dans le bras opposé à la pile (en général, le droit, la pile étant à gauche, sauf chez les chasseurs.
Je crois que cet histoire de Kt a été abandonnée, trop d'infections (ils montaient jusqu'au coeur, tout de même et l'asepsie devait être rigoureuse, champs, casque, gants stériles et tout le bataclan).
Puis, préparation du torse: pas de poils sur le torse et les aisselles; pour les dames, pas de problème, trois coups de rasoirs sous les bras, et emballé dans du coton cardé alcoolisé, c'est pesé. Pour les messieurs, un peu plus de précision, mais sans plus.
Jusqu'au jour où IL vint; un homme, tout à fait banal, en apparence. Il me fut confié, et donc sa préparation. Las!! A peine le tricot de corps enlevé qu'apparut ce qui fut mon cauchemar des deux heures qui suivirent. Une toison, un pelage, une fourrure, d'une épaisseur...Et qui recouvrait intégralement le torse et le dos!
Oui, j'aime les hommes qui ont du poil sur la poitrine, mais là... L'effarement total! D'ailleurs, toutes les collègues (en ricanant sous cape), sont venues constater de visu la chose.
Je ne savais même plus par quel bout commencer.
Il a fallu d'abord "dégrossir" au ciseaux, puis j'ai usé pas moins de 4 rasoirs stériles pour enfin obtenir satisfaction: une peau lisse comme un bébé!
Mais ça en avait pris, un temps! Ca en avait laché, du poil (on aurait presque pu en garnir un petit coussin), tout en gardant le sourire, car ce pauvre homme, déjà complexé, ne cessait de s'excuser d'être aussi poilu.
Comme si c'était de sa faute!
Enfin, je pense qu'il n'est plus là, aujourd'hui, et s'il me voit, je lui envoie un petit coucou.
Ah, il m'a bien fait transpirer, l'homme viril!!

Comments:
Je suis pliée de rire !!!!
 
Sacrée aventure... Et pauvre homme, c'est pas le moment d'être gêné! Mmm, mieux vaut les connaître en été, les hommes, lorsqu'ils tombent la chemise! ;-D
Merci pour l'allusion au post!
 
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
 
C'est vrai qu'avec le recul, c'est drôle. Sur le coup, je peux vous assurer que c'était hallucinant!
 
RAS
 
gentil le petit coucou de la fin. En fait le pire c'est qu'il était fier de sa toison et qu'il se croyait obligé non seulement de la voir disparaitre mais de la désavouer
 
Pauvre homme, il était plutôt complexé, en fait...C'était tellement dense et recouvrait tout...
 
et il paraît que lorsqu'on rase ça repousse plus dru hé hé !
 
C'est vrai que je n'ai pas su, pour la repousse...
 
Enregistrer un commentaire



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

Locations of visitors to this page
View My Stats