vendredi 27 janvier 2006
Les monstres au quotidien
On voudrait que la vie soit aussi zen que cette photo.
Innocence, confiance...
Et puis, on écoute les infos: un (autre) enfant tué de coups, dans l'indifférence générale. Une fillette de 10 ans enlevée, mais retrouvée (tout le monde avait l'air surpris, comme s'il avait été plus logique qu'elle soit tuée...)
Le petit garçon habitait dans un immeuble; il n'allait plus à l'école depuis début janvier.
Aucune réaction, de personne.
Je me dis: et moi, est-ce que je me serais rendue compte, si j'avais habité là, qu'il y avait quelque chose d'anormal? Je n'en suis pas sure. J'ai tendance, comme tout le monde, à être absorbée par mes soucis quotidiens, donc je ne peux jeter la pierre à tous ces voisins indifférents, parce que je me reconnais en eux, je m'y vois comme dans un miroir, et ce que je vois, c'est moche.
Et je pleure pour tous les petits enfants qui sont roués de coups, qui sont tués de coups.
Mariel, moi, je crois que jamais je n'aurais pu être assistante sociale. Déjà en tant qu'IDE, j'ai vu des choses terribles sur des adultes ou des personnes âgées, alors je ne sais si j'aurais pu supporter que ça arrive à des enfants...
Punaise, ce que j'ai peur pour les miens! J'ai encore seriné Lucie ce soir, la petite fille enlevée avait son âge, on parle de plein d'enlèvements d'enfants en ce moment, et moi qui doit lui faire prendre le bus, il y a des jours, je suis verte.
Mais l'histoire du gosse martyrisé par sa famille dépasse l'atroce
Brigetoun, c'est vrai que ne s'apercevoir de rien est difficile à assumer, mais il y a aussi ceux qui SAVENT et qui ne font rien, pour ne pas avoir à se mouiller (et je l'ai VU°. C'est ceux-là que je déteste
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