lundi 5 décembre 2005

 

Angoisse, quand tu nous tiens...

Depuis mon réveil, je suis angoissée.
Je me voilais la face depuis quelques temps, j'avais décidé de ne "penser" qu'au jour le jour...
Penser à Gabrielle, bien sûr.
Mais depuis l'histoire de l'urticaire de vendredi, mes vieilles angoisses se sont réveillées; je la vois morte, car la leucodystrophie va la tuer, et comment je vais faire pour faire face, hein?
En plus, aujourd'hui, on va m'apprendre à lui mettre le corset; alors là, pour moi, c'est la preuve de mon échec et je culpabilise à mort.
L'éducatrice me dit que ce n'est pas ma faute: raisonnablement, je le sais, mais dans mes tripes je sens que c'est ma faute. C'est quand même moi qui l'ai faite, cette enfant, et je lui ai donné la souffrance et la mort

Comments:
Il y a un poème de Pasolini qui dis ceci à propos de la mort de sa mère : "...Dans ta grace tu m'as donné ton angoisse." "...tu es l'unique façon pour moi de concevoir la vie, l'unique teinte, l'unique forme, aujourd'hui c'est finie.".
Je ne sais pas si ce texte vous aidera, il m'aide un peu parfois.

Je joint le texte original, il doit exister une version française mais pas sur le net visiblement...



È difficile dire con parole di figlio
ciò a cui nel cuore ben poco assomiglio.
Tu sei la sola al mondo che sa, del mio cuore,
ciò che è stato sempre, prima d'ogni altro amore.

Per questo devo dirti ciò ch'è orrendo conoscere:
è dentro la tua grazia che nasce la mia angoscia.

Sei insostituibile. Per questo è dannata
alla solitudine la vita che mi hai data.

E non voglio esser solo. Ho un'infinita fame
d'amore, dell'amore di corpi senza anima.

Perché l'anima è in te, ma tu
sei mia madre e il tuo amore è la mia schiavitù:

ho passato l'infanzia schiavo di questo senso
alto, irrimediabile, di un impegno immenso.

Era l'unico modo per sentire la vita,
l'unica tinta, l'unica forma: ora è finita.

Sopravviviamo: ed è la confusione
di una vita rinata fuori dalla ragione.

Ti supplico, ah, ti supplico: non voler morire.
Sono qui, solo, con te, in un futuro aprile...
 
Malheureusement, je ne parle pas italien. J'essaie de ne pas concevoir la vie uniquement par rapport à ma fille, car je ne dois pas oublier les 2 autres, ainsi que mon mari qui est un peu la dernière roue du carosse parfois.
Ce qui m'aide, c'est de ne penser qu'au jour le jour (et ce n'est pas toujours simple) et d'essayer de rester ouverte sur les autres, ne pas rester confinée dans mon petit univers (et parfois le tentation est grande) et surtout essayer de ne pas en vouloir aux autres . Parce que des fois, et je pense que beaucoup de parents d'enfants malades sont comme moi, on est jaloux du bonheur des autres.
J'ai fait un saut sur votre blog: j'aime lorsque vous dites qu'il faut aimer ce que l'on fait, et qu'un talent a besoin de temps pour s'épanouir. Cela ne s'applique pas qu'aux artistes, à mon avis .
A bientôt
 
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